- Aimer son Monde | MICHEL GOULET
- Au Gré des Courants | NORMAND FORGET
- Between 1 | RENÉ DEROUIN
- Boulier Géant | ANDRÉ MONGEAU
- Cinq tables… | PIERRE LEBLANC
- Clef et Figures | ALAIN-MARIE TREMBLAY
- Convergence | PIERRE LEBLANC
- Dualité | ANDRÉ GEOFFROY
- E+3=8 | LUDOVIC BONEY
- Eclats de nature | STEPHEN PON
- Flambeaux | YVON PROULX
- Ici par Ailleurs | GUY NADEAU
- Impulsions | ROBERT NEPVEU
- Interférences | JOELLE MOROSOLI
- Jeu de blocs… nous déplacerons des montagnes | FRÉDÉRIC SAIA
- L'Abondance des Saisons | LILIANA BEREZOWSKY
- La Coulée Bleue | LINDA COVIT
- La Dame blanche | GERMAIN BERGERON
- L'Amazone et la Coquecigrue | GERMAIN BERGERON
- L'Éclosion | SYLVIE FRASER
- Leçon de Structure en Trois | PIERRE LEBLANC
- Le Renard de Quel Côté va-t-il Galoper | PIERRE BOURGAULT
- Nous trois | JACQUES HUET
- Perseides II | JEAN-PIERRE MORIN
- Point de départ | CATHERINE WIDGERY
- Positif-négatif | RICHARD KLODE
- Quiétude | CLAIRE BRUNET
- Sans titre | DENIS POIRIER
- Sans titre | GILLES PAYETTE
- Sans titre | IVANHOÉ FORTIER
- Symbiose | CAROLINE BOUCHARD
- Tuteur sur Axe Laurentien | GUY NADEAU
E+3=8 | LUDOVIC BONEY
Photo: Ludovic Boney et Guillaume D. Cyr
Emplacement : Cégep régional de Lanaudière à Terrebonne
Année de réalisation : 2011
Médium : aluminium, fonte, peinture thermolaquée
À la manière d’un architecte ou d’un ingénieur qui doivent penser et concevoir un projet en respectant un nombre considérable de contraintes aussi bien techniques, qu’ergonomiques ou esthétiques, E+3 = 8 est un triptyque sculptural qui intègre chacune des problématiques pour prendre racine dans ce lieu de vie.
L’essence de mon travail consiste à m’imprégner d’un lieu et de me laisser contaminer par sa nature et par l’ambiance environnante. Je traduis les structures urbaines en organisations plastiques et esthétiques.
Dans ce projet, ce sont les contraintes de réalisation et la complexité architecturale qui m’ont parlé. Elles m’ont inspiré. E+3 = 8 incarne une équation architecturale, un ensemble de fragments structurels qui n’ont pas trouvé leur place dans l’enceinte principale mais qui deviennent autonomes en prenant corps dans des œuvres imposantes.
Ainsi, au sortir de mon processus de création, ce sont trois ilots lumineux qui s’élèvent verticalement pour venir s’appuyer sur les façades des bâtiments. Chaque ilot est composé de cinq cylindres coniques de 20 pieds s’élançant de sphères elliptiques tronquées.
Si au premier regard ma sculpture pourrait évoquer « des travaux de construction », l’analogie au développement et à la formation ne s’arrête pas là. En effet, ma sculpture utilise les façades de l’architecture comme point d’appui et illustre métaphoriquement l’image de la tutelle ou du soutien. Le Cégep, institution de passage pour les étudiants et citoyens en devenir, fait lui-même office de chantier de construction ou de tutelle pour ses inscrits.
L’impact physique de mes sculptures sur le spectateur demeure la force de mon travail. Une fois installées, ces sculptures s’affirmeront et provoqueront une interrogation mais susciteront surtout une expérience esthétique au sein de laquelle la sculpture existera non plus en tant qu’élément décoratif mais bel et bien, par la manière dont elle habite le lieu, comme une entité vibrante intimement liée à son environnement.
Son intégration verticale permet, d’une part, de rythmer le jardin linéaire et, d’autre part, d’offrir une bonne visibilité de l’œuvre (depuis le corridor du nouveau pavillon et de la passerelle). Ses formes, allongées et saillantes, rehaussent également la présence de l’œuvre par son contraste de lignes et de matières tout en conservant la nature de ce lieu : un lieu de regroupement où, peut être, se formeront des ilots d’étudiants dont jailliront un peu de lumière.